Ok fastoche. Je m’installe, je réfléchis, je trouve un thème et c’est parti, j’écris !
Ou pas tout à fait car une fois installé rien ne vous vient ou peut-être des grands thèmes comme le temps, l’amour, la nature… Des thèmes qui font généralement assez peur : que puis-je dire sur le temps qui n’a pas déjà été dit et comment être original pour parler d’un thème comme celui-ci qui a été traité 1001 fois ? Il me semble que c’est une source importante de blocages d'écriture.
Je suggère trois solutions pour vaincre ce vertige du « grand thème »
Se démarquer, c’est essentiel mais en cas de blocage, essayer plutôt de ne pas être original car à moins d’avoir déjà trouvé une perspective originale pour traiter un sujet on s’ajoute un frein voire un mur en tentant d’être original. Mieux vaut commencer simplement, éclaircir ses idées en les écrivant, aller gratter, aller voir ce qui se cache derrière ce thème pour vous. Plus tard vous injecterez (ou non) de l’originalité à votre texte, vous aurez déjà la matière première pour avancer et c’est le but.
Pour ramener un grand thème à la réalité, à quelque chose de plus concret et explicit, à quelque chose de palpable par les mots, on puise dans ses souvenirs : quand est-ce que j’ai eu une expérience ou une conversation liée à ce sujet ?
Il devrait ressortir un des aspects de ce grand thème, par exemple le temps peut être relié à l’ennui ou à la joie de vivre, au travail… On ancre ainsi ce thème abstrait dans la vie et il devient plus facile d’en parler.
Quand on a envie d’écrire mais qu’on ne sait pas sur quel sujet, il est normal que les grands thèmes viennent à l’esprit. Ce n’est pas pour autant une raison de ce jeter dessus. Il y a plein de choses sur lesquelles écrire, des thèmes moins ambitieux – quoi que ! – : le tricot, le café, une place publique, une fleur, la circulation. Des choses qui peuvent paraître banales de premier abord mais qui peuvent générer de très bonnes idées et de très bons textes. Et si ce n'est pas le cas, ça reste un excellent exercice que d’écrire sur un sujet très banal !